Où il apparaît que le désir, comme conscience d'une tendance qui porte à vouloir un objet réel ou imaginaire, se traduit d'abord comme un manque.
Où le désir est autant ce que l'on n'a pas que ce que l'on n'est pas: ainsi de l'inquiétude comme aiguillon du désir, de la possession comme son anéantissement et de l'obscénité comme son intensification vertigineuse.
Où le désir comme manque pousse à vouloir tel ou tel objet du désir: ainsi du choix en amour au risque de la répétition d'un cliché qui échappe à notre conscience ou de l'illusion qu'abrite un certain instinct sexuel qui a pris corps.
Mais à ne faire du désir qu'un manque, vouloir l'attraper par la queue, n'est-ce pas le saisir par là même où il promet le moins et désespère le plus quand bien même il apporte son lot de satisfaction?