Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

mercredi 9 juin 2010

Philosopher pas à pas - marche du 12 juin 2010

Comme de coutume, l'année se conclut par un marche sur un thème philosophique. cette année la Joie avec un parcours qui nous emmène de Mutzig à Rosheim.
Durrée de la marche: environ 3h de marche effective; comptez un peu moins de 6h avec les pauses réflexives. Pas de difficultés particulières.
A noter que cette marche est ouverte à tous.


Le départ en train est à 9h55, rendez vous en gare de Strasbourg, sous la grande verrière vers 9h30. Retour prévu par le train de 16h37, 17h28 selon le pas philosophant des marcheurs.
A prévoir: des chaussures adaptées (terrain boueux par moment), un repas tiré du sac avec quelques délices à faire goûter à ses compagnons de chemin et un équipement de pluie au cas où.

lundi 7 juin 2010

Synopsis du cours du 28/05/2010 - Spinoza, l'horizon politique de l'Ethique




L'Ethique de Spinoza a ceci de particulier qu'il contient tout Spinoza. Oeuvre non publiée de son vivant, on y trouve cependant ce qui est au fondement du Traité théologico-politicus. Et particulièrement s'agissant du livre IV de l'Ethique, sous titré De la servitude ou la force des affects. La puissance de désirer, condition de possibilité d'une affirmation de soi, se trouve, dans ce livre IV, confrontée à la nécessité de composer avec autrui et les circonstances. Tant à l'échelle de l'individu qu'à celle d'une société d'individus, on échappe pas à la puissance des affects.
Ainsi, autant le livre III nous invitait à prendre conscience de la nécessité des affects et d'une possible affirmation dans et à partir de cette nécessité d'une puissance de désirer qui nous est propre, autant le livre IV va prendre acte de la force des affects et d'une récurrente servitude qui en découle. C'est une certaine servitude affective qui est le fond à partir duquel on doit affirmer notre puissance, mais ce fond est toujours déjà là comme un poids entravant une quelconque forme de libération. Aussi, chaque individu comme toute société d'individus doit d'abord prendre acte de cette nécessité.
Sont ainsi autant d'entraves à cette affirmation dans et par la nécessité, l'illusion des causes finales et les notions de bien ou de mal: nous n'envisageons un but à cette nécessité qu'en tant que notre désir projette une fin imaginaire dans le réel; juger qu'une chose est bonne ou mauvaise est un obstacle à une juste compréhension de ce qui est bon ou mauvais selon notre nature. Aussi, une société d'individus, en tant qu'elle fixe des buts aux désirs et les fait rentrer dans le cadre d'une morale, s'oppose d'une certaine façon à l'affirmation de cette puissance de désirer qui nous est propre.
Ce faisant, il ne peut y avoir de société des affects, si par là on entend une société qui déterminerait pour chacun sa disposition à être affecté; par contre, il demeure possible d'envisager une communauté d'affects en tant qu'un ensemble d'individus se reconnaisse dans des affects qu'il partage chacun à sa façon. Aussi, si un horizon politique est possible, c'est celui d'une association d'individus libres, capables par eux-même d'affirmer sa puissance de désirer, tout en concourant à ce que cette puissance soit compossible avec celle des autres.