Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

dimanche 31 janvier 2010

Textes pour le cours du 4/02/10 - Spinoza, Ethique III: Le regret ou la temporalité du désir

Comme convenu, le cours se transforme durant quelques semaines en atelier de lecture du livre III de l'Ethique de Spinoza. Il est donc demandé aux auditeurs et auditrices de prendre connaissance au préalable des textes suivants et de proposer une lecture de ces textes. Toute intervention est la bienvenue: impression (j'ai le sentiment que ce texte...), allusion ou image (ça m'a fait penser à ...) questionnement (mais est-ce que ce texte n'est pas...?), interprétation (je pense que le texte veut dire...) ...etc. On procèdera à une analyse plus précise du texte après discussion.

La séance portera sur la définition du regret (déf° 32 de la dernière partie d'Ethique III)


Un renvoi est nécessaire d'une part au scolie de la proposition 47 et à la proposition 18 et ses scolies.


dimanche 17 janvier 2010

Cinéma et philosophie - séquences d'Anatomie de l'enfer, C. Breillat.

Pour des questions d'obscénité, notion ô combien relative et arbitraire, il n'est pas possible de publier un bon nombre des séquences d'Anatomie de l'enfer de C. Breillat utiles pour la séance du 19/01/10.
La séance portera sur la séquence de l'oisillon, sur celle du jeux du docteur et sur une partie de la première nuit.


On pourra consulter les billets sur la transgression chez Bataille:

Bataille ou le désir de la transgression

Texte sur l'érotisme et la fascination de la mort

Erotisme des corps, érotisme des coeurs

Bibliographie

Esthétique de l'obscène (images)

La jouissance dans l'interdit

dimanche 10 janvier 2010

Cinéma et philosophie



Synopsis du cours du 7/01/10 - Abords de l'Ethique de Spinoza: affects et affection

L'apport d'un auteur tient parfois en peu de choses. En déplacant le vocabulaire désignant les mouvements affectifs de l'homme d'emotio ou de passio à affectus, Spinoza fait de la vie affectifve le lieu d'une variation infinie ignorée des hommes. Car les affects sont autant de manières d'êtres diverses et variées suivant des régimes de vies différents. Ainsi de l'attachement au désir en passant par l'amour, la bienveillance ou l'imitation, le même désir se comprend comme autant de manières d'êtres qui dépendent de la connaissance de soi et de la juste compréhension de la réalité de son désir.

Ainsi, (Ethique III, déf°1) l'expérience affective réclame une juste connaissance de ce qui détermine son désir. Puisqu'il n'y a pas de désir retiré du monde ou hors du monde, c'est par et dans le monde que le désir se déploie et par la connaissance de cette adéquation ou inadéquation du désir et du monde qu'un sujet peut se dire désirant. L'adéquation ou l'inadéquation de la connaissance que l'on a de la cause de son désir fait la clarté ou la confusion de nos façons de désirer. En ce sens, on ne désire jamais que maladroitement, c'est-à-dire par et grâce à une connaissance malaisée de ce qu'est désirer. Ainsi du discours du fumeur qui oscille entre conscience d'une certaine dépendance à la cigarette et une revendication d'un plaisir libre de fumer, quelle est la part de vérité et la part d'illusion pour celui qui se sait dépendant mais se croit libre?
Ce faisant, la vie affective est (Ethique III, déf°2) ou active ou passive, c'est-à-dire est le fait de modes d'êtres qui découlent d'une connaissance ou précise ou imprécise de la réalité de notre désir. Si le désir est affection, c'est-à-dire manières dont nous sommes affectés par quelque chose ou quelqu'un, alors seule la connaissance ou l'ignorance de la réalité de notre désir fait de nous les acteurs ou les spectateurs de notre vie affective. Aussi n'y a-t-il de sujet désirant que lorsque une juste connaissance de la réalité de son désir permet une variation par soi-même ou par quelque chose d'extérieur à soi-même de ce qui fait notre désir. Le désir n'est jamais une chose, toujours une variation sur les choses et le sujet désirant un élément sur cette partition qu'est la réalité du désir.
Dès lors, la vie affective (Ethique III, déf° 3) est variation de notre puissance d'agir selon le degré de contrariété et de connaissance qu'impose la réalisation du désir. Le désir est ce qui nous fait agir ou nous agitent selon que le désir nous rend acteur ou spectateur de notre propre vie affective. Aussi, c'est autant la puissance d'agir de mon corps que les idées de mon esprit qui font la réalité de mon désir. Et je ne cesse de m'égarer lorsque j'ignore que mon désir est nécessairement inscrit dans une réalité qui dispose et indispose ce même désir.

Ainsi, le désir est affect et affections, c'est-à-dire mouvement de l'être par soi-même ou par une cause extérieure à soi-même, où seule la connaissance adéquate de la réalité de mon désir me permet de prétendre faire de moi l'acteur (mais non l'auteur) de ma vie affective. Le désir est une puissance de désirer, c'est-à-dire une capacité qui exprime en fait plus qu'en droit la possibilité pour un sujet désirant de faire varier ses états affectifs par une juste connaissance de soi. Désirer, c'est s'émouvoir de nos rencontres, c'est-à-dire être sensible à ce qui, dans nos états, est de nous ou hors de nous, est bon ou mauvais, est connaissance ou illusion. Dès lors, désirer, c'est être pris dans un mouvement dont nous avons ou non la connaissance claire et distincte. Désirer est toujours un mouvement de l'être, mais qui ne peut que nous rendre triste lorsqu'on se méprend sur sa véritable nature.
On ne désire bien que lorsqu'on se connait bien car seule la connaissance fait de nos rencontres autre chose que le fruit d'un heureux hasard.

mercredi 6 janvier 2010

Textes pour le cours du 7/01/10

Ethique III, Définitions



Ethique III, Définition générale des affects




Ethique III, Définition générale des affects, Explication