Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

lundi 31 mai 2010

Cinéma et philosophie - séquences/ L'eau lubrique

L'eau lubrique (extrait 1 et 2)








L'eau pure / l'eau tragique

lundi 24 mai 2010

Séquences pour le cours du 25/05/10 - L'eau (Mizu), figure folklorique, figure esthétique.

(La séance portera sur les aspects culturels et folkloriques de l'érotisme japonais, en particulier autour du motif de l'eau, et sur les apports esthétiques de la Nouvelle Vague japonaise, en particulier s'agissant du cinéma érotique.)

L'eau!... L'eau!...



Imamura, l'anti-Ozu?
Séquences d'Ozu, en particulier Voyage à Tokyo (1953), disponible sur You Tube



Quartier de plaisir




Yoshida, Eros + massacre (extraits)

jeudi 20 mai 2010

Synopsis du cours du 25/05/10 - Sade, un libertin sans retour

(Cliquez sur la mini-publication pour être rediriger vers un lecteur approprié. Possibilité de lire, de télécharger, d'imprimer ou de partager la publication.)


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L'oeuvre du marquis de Sade, sans doute la plus obscène et la plus violente jamais écite, a aussi le triste privilège de ne presque plus être lu. Car qui ouvre un livre de Sade s'apprète à vivre une expérience, celle d'un désir dont la puissance ne peut mener qu'à l'abîme. Les grands écrivauns sont des cliniciens: il nous dresse la tableau d'un réalité que sans eux nous ne saurions voir et que grâce à eux nous n'avons à vivre qu'à travers leurs livres.
Jusqu'à un certain point, le divin marquis est un Spinoza exacerbé, le paradigme exacerbé de la puissance du désir. Car, si le désir est l'expression d'un certain degré de puissance, c'est-à-dire d'un certain rapport au monde, le désir sadien est la tentative de se libérer de la servitude des moeurs pour laisser libre cours au désir lui-même. Là où Spinoza fait de la puissance de désirer le vecteur d'une certaine joie ou d'une certaine tristesse, le désir sadien ne vise que la plus grande joie, la plus grande jouissance possible. Dès lors, là où Spinoza nous invite à rechercher un
optimum de puissance, c'est-à-dire un juste équilibre entre la nécessité d'être affecté et la puissance de se disposer d'une autre façon, Sade nous indique combien le désir peut être une puissance despotique qui ne tend que vers un summum de jouissance. Le désir est une puissance qui nous libère lorsque nous savons en faire un usage singulier, mais qui peut être notre servitude si ce même désir n'est qu'une force impersonnelle.
Ainsi de la philosophie dans le boudoir (1795), dont le 3ème dialogue nous offre la description érotique du corps, partie par partie, en vue du seul plaisr comme écoulement et retenue. Ainsi de ce même 3ème dialogue où la vertu du vice est argumentée par Mme de Saint Ange se livrant ainsi à la nécessité de la débauche pour révéler la vraie nature des corps du désir. Ainsi du pamphlet du 5ème dialogue où se joue le double voix de Dolmancé et celle, en décélage, de l'auteur lui-même, où tant la distinction entre jouissance et possession que la figure de la prostitution illustrent la nature même d'un désir despotique qui peut être, comme les deux côtés d'un abîme, le vecteur d'une libération joyeuse ou d'une jouissance servile.

mardi 18 mai 2010

Textes pour le cours du 20/05/10 - Sade, un libertin sans retour.

(Nous testons un moyen plus convivial de transmettre les textes analysés en cours. Cliquez sur la mini-publication pour la feuilleter à loisir (fonction zoom pour en faciliter la lecture) et la télécharger pour l'imprimer si nécessaire.)


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lundi 17 mai 2010

Synopsis du cours du 6/05/10 - Spinoza chez les lubriques

(En cours)

Séquence pour le cours du 18/05/10 - Le vouloi-vivre.

La séance procédera à une analyse de séquences du film De L'eau tiède sous un pont rouge d'Imamura à parti du concept de vouloir-vivre chez Schopenhauer et, plus particuièrement de la notion d'amour sexuel.
On pourra se reporter au synopsis des cours suivants:
Le vouloir-vivre
L'amour sexuel



Introduction

dimanche 2 mai 2010

Textes pour le cours du 6/05/10 - Spinoza chez les lubriques

Nous solliciterons dans un premier temps la définition de la honte dans Ethique III avec la 3e journée de L'Hexameron rustique de La Mothe Le Vayer.
Une ancienne édition de l'ensemble de L'Hexameron rustique est disponible sur GoogleBooks .
Le texte demeure cependant peu accessible au lecteur d'aujourd'hui. Nous reproduisons l'édition publiée dans la collection "bibliothèque hédoniste" des éditions Encre Marine, 2005










puis, dans un second temps, nous solliciterons, dans Ethique IV, le scolie de la proposition 45 avec un extrait de Thérèse philosophe du Baron d'Argens (?)

Thérèse philosophe (extrait)






samedi 1 mai 2010

Synopsis du cours du 29/04/10 - Spinozisme et libertinage.

Du libertin, nous avons sans doute aujourd'hui oublié qu'avant d'être un libre-jouisseur, il est d'abord un libre-penseur. Il n'y a de libertinage que pour celui dont la puissance de désirer tend à se libérer de ce qui l'entrave, ce qui suppose une certaine disposition d'esprit autant que de corps. Dès lors, le lien entre le libertinisme et la philosophie de Spinoza demeure celui d'un courant radical plus ou moins candestin avec un système de pensée qui fournit aux libertins une multiplicité d'outils pour libérer le désir. Ainsi du Tractatus Theologico-Politicus, interdit de publication en 1676, mais qui connu une publication partielle dès 1670 ainsi qu'une diffusion clandestine qui fit connaître les démonstrations. Ainsi de l'Ethique qui, à titre posthume, bénéficia des efforts de ses plus fidèles lecteurs pour une diffusion fragmentée et aussi clandestine que possible. La philosophie de Spinoza, mais aussi celle de Hobbes, Vanini ou encore La Mothe Le Vayer, irrigueront ainsi le mouvement libertin qui sût en faire une machine de guerre contre toutes formes d'entraves à la puissance du désir. Le paradigme de cette créature de la littérature philosophique qu'est le spinozisme demeure L'esprit de Spinoza ou Traité des 3 imposteurs. L'ouvrage procède par assimilation, extension théorique ou citations plus ou moins directes comme autant d'argument contre les préjugés des théologiens. Ainsi du chapitre II, §3 du Traité qui est une citation plus ou moins déguisée de l'appendice d'Ethique I.
Lisant les textes libertins, il s'agit donc d'y lire l'influence de Spinoza tout en gardant à l'esprit que le spinozisme qui influe sur ce mouvement radical est une créature littéraire.