Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

vendredi 21 août 2009

Cinéma et philosophie II: Désir en manque, désir manqué- programmation 2009/2010

Cinéma et philosophie -II: Désir en manque, désir manqué

avec l'aimable participation du Cinéma l'Odyssée

Conjuguant les concepts de la philosophie avec les images du cinéma, ce cours abordera les concepts d'in-complétude (Platon), de possession (Sartre), d'inquiétude (Leibniz) et de vouloir-vivre (Schopenhauer) à travers différents films. Où il apparaît qu'un concept peut éclairer un film et qu'un film peut éclairer un concept.

Séances ouvertes à tous, tarif réduit pour les adhérents à l'Université Populaire. Cours les 3 mardi suivant la projection, 20h, Cours St Louis, 9, quai Finkwiller, salle 32. Inscription préalable auprès du secrétariat de l'Université Populaire.

Samedi 17 octobre 2009 à 16h - Je t'aime, je t'aime, A. Resnais

Cours d'introduction le mardi 20 octobre

Samedi 14 novembre 2009, 16h - Belle de Jour, Bunuel

Cours les 3 mardi suivant la projection.

Samedi 16 janvier 2010, 16h - Anatomie de l'enfer, C. Breillat

Cours les 3 mardi suivant la projection.

Samedi 13 mars 2010, 16h - In the Mood for Love, W. Kar Wai

Cours les 3 mardi suivant la projection.

Samedi 15 mai 2010, 16h - De l'eau tiède sous un pont rouge, S. Imamura

Cours les 3 mardi suivant la projection

1 commentaire:

patricia a dit…

A propos de la promenade aux alentours de Rosheim animée par une réflexion sur le thème 'Désir et plaisir", et en particulier de la question "N'y a-t-il aucun bon goût ?", je me propose de citer un extrait des Affinités électives de Goethe qui me semble de rattacher à cette question :

" (...) ils atteignirent la cabane en mousse, ils la trouvèrent parée de la manière la plus avenante, avec des fleurs artificielles et des verdures d'hiver, il est vrai, mais aussi avec de belles touffes de froment naturel et d'autres fruits des champs ou des vergers, dont la disposition faisait honneur au sens artistique de celle qui l'avait imaginée.
(...)
Des occasions se présentèrent de parler de la contrée, des plantations, que l'on réalise beaucoup mieux quand on a une telle vue d'ensemble, au lieu de procéder en détail, selon les impressions du moment, par des essais sur la nature.
"Voilà ce qu'il te faut faire comprendre à ta femme," dit Edouard.
"Ne l'essaie pas," répondit le Capitaine, qui n'aimait pas opposer ses convictions à celles d'autrui, car l'expérience lui avait enseigné que les opinions des hommes sont beaucoup trop variés pour qu'on puisse les faire converger, même par les démonstrations les plus sensées. "Ne l'essaie pas : tu risquerais facilement de la désorienter. Comme tous ceux qui ne s'occupent de ces questions qu'en amateurs, elle tient plus à faire quelque chose qu'à réaliser quelque chose. On travaille à tâtons sur la nature, on a une prédilection pour ce coin ou pour un autre ; on n'ose pas écarter tel ou tel obstacle ; on n'a pas le courage de sacrifier un détail ; on ne peut pas se représenter d'avance ce qui doit être créé ; on essaie, cela réussit ou cela échoue ; on modifie, on modifie peut-être ce qu'on devrait laisser et on laisse ce qu'on devrait modifier et il ne reste finalement qu'un ouvrage décousu, qui plaît et qui stimule, mais ne satisfait pas."
"Avoue-moi franchement," dit Edouard, "que tu n'es pas content de ses réalisations."
"Si l'exécution épuisait l'idée, qui est très bonne, il n'y aurait rien à dire. Avec beaucoup de peine elle a frayé un chemin à travers les rochers et maintenant elle impose, si tu veux, la même peine à tous ceux qu'elle conduit au sommet. Ni côte à côte, ni l'un derrière l'autre, on ne peut marcher avec une certaine liberté. Le rythme de la marche est rompu à chaque instant ; et que d'objections on pourrait faire encore!"
(Première Partie, chapitre III).