Puisque le désir est une expérience nécessairement malaisée (désir 1/4), puisque le désir comme manque est une expérience seconde du désir (2/4), il s'agit de montrer combien le désir est toujours en puissance de lui-même.
Et en effet,
Et en effet,
- comme action de désirer, le désir est aspiration ou tendance vers tel ou tel objet du désir. Ce faisant, le désir peut autant être d'ordre instinctif (principe indéterminé mais spontané) que constitutif (principe relatif à l'expérience désirante du sujet);
- comme élan et conscience de cet élan vers un objet désiré, le désir peut autant être un besoin qu'un attrait;
Ce faisant, à l'éclatement de la notion répond la nécessité de penser le désir comme une expérience nécessairement malaisé (cf le cours sur le désir 1/4 de l'année universitaire 2007/2008). On pourra voir, qu'à ce malaise, correspond cependant une aspiration (Platon) commune qui à la fois fait et défait le malaise inhérent à toute expérience du désir.
On croit échapper à cette dissémination du désir en le rapportant au manque: désirer, c'est manquer; on ne désire que ce que l'on n'a pas ou ce que l'on n'est pas. Or, loin de résoudre l'écart entre le désir et lui-même, le manque en devient le moteur, dépossédant le sujet désirant de son désir. Mieux vaut être soumis à quelque chose que maître de rien de précis.
Ainsi aussi de l'objet du désir: il oblige le désir à se soumettre aux qualités propres à l'objet; tandis que l'objet se soumet à ma façon de qualifier ce qui m'est agréable ou non. L'objet du désir est une contradiction: il m'emmène loin de moi et ramène tout à moi. On pourra cependant voir qu'à ces contradictions répond une puissance (Spinoza) seule à même de me rendre libre au milieu de la nécessité, de me faire désirant au milieu de ces passions, de me rendre ma joie au milieu de cette tristesse.
Enfin, il conviendra de déterminer le rôle de la conscience dans l'expression du désir. Et en effet, le désir n'est-il que le seul acte de la volonté (auquel cas la conscience est ce qui détermine l'orientation du désir) ou le désir est-il l'expression d'une certaine idiosyncrasie (auquel cas il n'y a de désir que sous la forme d'une certaine prédisposition de la conscience par le corps) ? On pourra voir que le désir est moins affaire de liberté que de volonté de puissance (Nietzsche), c'est-à-dire qu'il est toujours l'expression d'une puissance propre au sujet désirant. Que je désire réellement telle chose ou que mon désir soit porté par un attrait qui m'échappe, je désire toujours en première personne.
Parce que le désir est une expérience nécessairement malaisé, parce que le désir en manque est un désir manqué, l'enjeu, pour tout sujet désirant, est de faire de son désir l'affirmation de quelque chose.
On croit échapper à cette dissémination du désir en le rapportant au manque: désirer, c'est manquer; on ne désire que ce que l'on n'a pas ou ce que l'on n'est pas. Or, loin de résoudre l'écart entre le désir et lui-même, le manque en devient le moteur, dépossédant le sujet désirant de son désir. Mieux vaut être soumis à quelque chose que maître de rien de précis.
Ainsi aussi de l'objet du désir: il oblige le désir à se soumettre aux qualités propres à l'objet; tandis que l'objet se soumet à ma façon de qualifier ce qui m'est agréable ou non. L'objet du désir est une contradiction: il m'emmène loin de moi et ramène tout à moi. On pourra cependant voir qu'à ces contradictions répond une puissance (Spinoza) seule à même de me rendre libre au milieu de la nécessité, de me faire désirant au milieu de ces passions, de me rendre ma joie au milieu de cette tristesse.
Enfin, il conviendra de déterminer le rôle de la conscience dans l'expression du désir. Et en effet, le désir n'est-il que le seul acte de la volonté (auquel cas la conscience est ce qui détermine l'orientation du désir) ou le désir est-il l'expression d'une certaine idiosyncrasie (auquel cas il n'y a de désir que sous la forme d'une certaine prédisposition de la conscience par le corps) ? On pourra voir que le désir est moins affaire de liberté que de volonté de puissance (Nietzsche), c'est-à-dire qu'il est toujours l'expression d'une puissance propre au sujet désirant. Que je désire réellement telle chose ou que mon désir soit porté par un attrait qui m'échappe, je désire toujours en première personne.
Parce que le désir est une expérience nécessairement malaisé, parce que le désir en manque est un désir manqué, l'enjeu, pour tout sujet désirant, est de faire de son désir l'affirmation de quelque chose.
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