Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

samedi 28 mai 2011

Marche - La ballade du schizophrène




La promenade du schizophrène: la rencontre entre le pasteur Oberlin et le poète Lenz.


Jeudi 2 juin 2011
Durée de marche: 2h45
Dénivelé: 300m
Pas de difficultés particulières.
Chaussures de marche conseillées
Repas à tirer du sac.
Vêtement de pluie à prévoir selon la météo.
Droit d'entrée au musée Oberlin (visite guidée)= 6€50

Durée complète de la sortie (temps de trajets, temps de marche, visite du musée Oberlin, cours de philosophie sous l'arbre du Perheux...): environ 9h

La marche est ouverte à tous.



3 RDV possibles:
1/ le plus pratique, confortable, économique et écologique.
RDV à 8h en Gare de Strasbourg sous la grande verrière (au centre). Départ du train 8h15 direction St Dié, arrêt Fouday

2/ pour les obligés de la voiture
RDV à 9h en gare de Fouday. Prendre la direction St Dié, Mutzig. Sortir à Fouday, Waldersbach. Dans Fouday, prendre sur la gauche la direction Solbach et suivre l'indication Restaurant de la Gare. Se garer devant le restaurant.


3/ pour les lève-tards qui souhaiteraient gagner une heure de sommeil
RDV au musée Oberlin à Waldersbach. Même direction que pour Fouday puis suivre direction Waldersbach, Belmont. Dans un virage, prendre la direction Waldersbach et suivre musée Oberlin. Parking à proximité du temple protestant.
Atention, la marche se fait de Fouday-Gare à Fouday-Gare. Ceux qui nous rejoindraient à Waldersbach devront remonter par leur propre moyen, grâce à une carte fournie par le guide qui pense en marchant.

Synopsis du cours du 26/05/11 _ La figure du séducteur 2/2

Synopsis du cours du 19/05/11 _ La figure du séducteur 1/2

mercredi 11 mai 2011

Synopsis du cours du 12/05/11 - La séduction, Kierkegaard


L'air du catalogue: "Madamina, il catalogo..."



L'air de la séduction: "La ci darem la mano..."

Découvrez la playlist Varia_La ci darem la mano avec Rafael Kubelik




L'air du champagne: "Finch'hana della vino..."

mardi 10 mai 2011

Synopsis du cours du 5/05/11 - Eros ex machina: les machines célibataires.

Le concept de machine désirante propre à Deleuze & Guattari permet de redéfinir le désir positivement comme une relation productrice à quelque chose ou à quelqu'un. Ce faisant, le désir est un processus de production (Synthèse 1) d'affects ayant un degré d'intensité significatif (Synthèse 2) propre un individu(Synthèse 3). Désirer, c'est réaliser dans le réel quelque chose qui définit notre puissance à être.

La machine célibataire se présente ainsi comme le prototype de la machine désirante. Initialement promue par M. Carrouges, la notion de machine célibataire devient donc partie intégrante du concept de machine désirante chez D&G.

Ainsi du Grand Verre ou La marié mise à nue par les célibataires mêmes... de M. Duchamp. Oeuvre transparente et cependant signifiante qui ne dévoile pas de vérité propre à l'oeuvre que celle immédiatement issue d'une simple description de l'appareillage esthétique. Par là, il faut comprendre que le sens de l'expérience désirante n'est qu'a posteriori, c'est-à-dire intrinsèque à l'expérience elle-même, rendant grossier et caricatural toute interprétation extrinsèque de l'expérience désirante.

Ainsi de la machine à torturer de La colonie pénitentiaire de Kafka, machine servant à inscrire la sentence du condamné dans sa chair même mais dont le sens de cette sentence n'apparaît qu'au fur et à mesure des opérations de la machine. Par là, il faut entendre que le célibat dans la machine désirante correspond à son autonomie productrice de sens, inscrivant cette signification dans le corps même de la machine. L'inconscient est ici machinique, c'est-à-dire immanent à l'activité de la machine désirante elle-même.

Ainsi du Surmâle d'A. Jarry, figure machinique de l'amour moderne qui se synthétise en une seule phrase: "L'amour est un acte sans importance puisqu'on peut le faire indéfiniment." Par là, il faut comprendre que nous commettons l'erreur de croire qu'une machine n'est qu'un mécanisme qui relie des parties entre elles, alors que celui-ci est une relation singulière qui trouve sa signification propre dans la façon singulière de machiner. Ainsi du record sexuel d'Ellen et du Surmâle qui, en-deça de l'exploit sportif, produit la relation singulière qui les caractérise. Aussi, l'amour est un acte qui ne tire son importance que de lui-même.

Ainsi de bien d'autres machines désirante que nous éclairerons comme la figure du séducteur (la séduction, Kierkegaard), le chevalier de Seingalt alias Casanova, la machine conjugale (le marivaudage, Marivaux) et la philosophie (ou érosophie dans le Banquet de Platon).

mardi 3 mai 2011

Synopsis du cours du 14/04/11 - C'est quoi tes machines désirantes? Introduction à la schizoanalyse 2/2

La schizo-analyse relève d'une analyse de la façon dont le désir investit le réel. Ce faisant, il n'y a aucune distinction à établir entre désir et réalité, dès lors que le désir est définit comme la façon de réaliser quelque chose dans le réel au titre d'un investissement qui nous est propre. La schizo-analyse est la science des machines désirantes. Aussi, le schizo-analyste ne prétend pas être autre chose qu'un mécanicien capable de distinguer entre des investissements fonctionnels ou non; le schizo-analyste, comme critique des agencements, observe et oriente les machines désirantes afin de parfaire ou de compléter ces bricolages du désir.

C'est ainsi du moins que nous comprenons la tâche négative de la schizo-analyse consistant à nettoyer l'inconscient en le libérant des représentations psychanalytiques que sont l'Oedipe, la castration, le Père... Il s'agit de libérer le processus désirant tout en permettant une juste compréhension de ce processus. Mais il s'agit moins de détruire un certain appareillage de la psychanalyse que de pousser celle-ci à comprendre l'expérience désirante au-delà des catégories sociales ou économiques qui la déterminent (la psychanalyse et le psychanalysme).

Séquence extraite d'Une femme est une femme de JL Godard (1965): "je veux un enfant dans les 24 heures"

Ainsi, il s'agit de défaire l'expérience désirante des catégories qui l'enserrent pour laisser apparaître un sens propre à l'expérience elle-même. La scène de ménage entre Emile et Angela se comprend à la fois comme le reprise théâtralisée d'un certain nombre de catégories sociales (la ménagère, le chef de famille) mais travestit par l'expérience concrète des deux amants (la ménagère maladroite...etc) Aussi, le caprice d'Angela ("je veux un enfant dans les 24 heures") relève de l'expression de son désir en dehors des catégories et ne peut trouver son sens qu'à partir de cette expérience elle-même. Il s'agit là de refaire de l'amour un processus désirant plutôt que de la voir s'enferrer dans le mariage bourgeois. Il faut tout le marivaudage du film pour qu'Emile et Angela, secondé par Paul, tiers dévoué, pour que se construise une relation où s'inclut désormais le désir d'enfant.

La schizo-analyse se veut donc aussi comme l'analyse des variations propre aux machines désirantes. Il s'agit moins d'opérer des interprétations (molaire) qui catégorisent l'expérience du réel que de montrer comment chaque expérience (moléculaire) est une expérimentation d'un certain rapport au réel qui confère par elle-même un sens qui lui est propre. La signification du désir est en ce sens toujours pratique en tant qu'elle correspond aux linéaments propre à telle ou telle expérience désirante.

Séquence extraite de Pierrot le Fou, JL Godard (1961): "Ta ligne de..."
Ce faisant, Deleuze & Guattari distingue trois types de ligne correspondant à 3 dynamiques du désir: (1) ligne de coupure ou machine sociale, (2) ligne de rupture ou processus de déterritorialisation et (3) ligne de fêlure ou machine désirante. La romance entre Ferdinand et Marianne: ce qui conduit leurs expériences désirantes convergent temporairement vers les mêmes horizons (rompre avec la société (1), fuir, vivre et s'aimer(2) ), mais machinent de façon singulière (Marianne et sa ligne de chance, Ferdinand et sa ligne de hanche). Les deux amants se désirent mais chacun machine à sa façon, de telle sorte que le terme de cette romance ne peut être que la rupture ou la mort.