Au-delà de sa simple valeur patrimoniale, un concept vaut en tant qu'outil.
Plus que connaître l'histoire de tel ou tel concept, il convient d'apprendre à se servir d'un concept comme instrument de sa propre pensée
Les ardeurs du désir. - Qu'est-ce que désirer?
Le désir peut n'être qu'une série de désirs épisodiques difficiles à vaincre, désir se perdant dans la multiplicité des objets possibles. Désirer telle chose est alors un désir qui ne prend sens que relativement à cette chose. Loin d'une compréhension de la nature de son désir, désirer n'est alors plus que la consommation de ce qui se présente comme désirable: je désire tel objet, puis tel autre... l'intensité du désir n'étant que relativement au renouvellement des objets de mon désir.
Aussi faut-il apprendre non pas à désirer toujours à nouveau un nouvel objet du désir, mais à désirer encore et toujours indépendamment de l'objet lui-même. C'est là s'activer à toujours désirer avec un certain sens de la mesure plus qu'à vouloir sans cesse toujours autre chose.
Mais désirer peut aussi être cette furieuse passion qui se traduit par une attirance excessive pour une chose (argent, plaisir du corps...). Ici, le désir est un emportement débridé que la pensée s'efforce de retenir. Mais le sens de la mesure, c'est-à-dire la résistance à l'emportement est elle-même une forme de désir, celui de ne pas céder à la démesure, c'est-à-dire de ne pas se laisser subjuguer par les objets de son désir. Là où la fureur du désir emporte le sujet désirant au-delà de lui-même, la résistance aux désirs le travaille de l'intérieur en le rendant maître de son désir.
Ainsi d'un régime comme tentative de maîtriser son désir de nourriture: ce régime est sans secours tant que l'on se laisse emporter par ses désirs qui ne prennent de la vigueur que grâce à la multiplicité des aliments à sa disposition. On ne cesse alors de céder à la subjugation des objets du désir. Un régime ne fait sens pour soi-même que lorsque l'on devient maître de sa faim: résistant à la tentation, on forge en soi-même une ardeur tout aussi intense qui comble son envie de nourriture. En quoi il y a autant de joie à se sentir maître de soi qu'à succomber à ses désirs.
Les ardeurs du désir. - Qu'est-ce que désirer?
Le désir peut n'être qu'une série de désirs épisodiques difficiles à vaincre, désir se perdant dans la multiplicité des objets possibles. Désirer telle chose est alors un désir qui ne prend sens que relativement à cette chose. Loin d'une compréhension de la nature de son désir, désirer n'est alors plus que la consommation de ce qui se présente comme désirable: je désire tel objet, puis tel autre... l'intensité du désir n'étant que relativement au renouvellement des objets de mon désir.
Aussi faut-il apprendre non pas à désirer toujours à nouveau un nouvel objet du désir, mais à désirer encore et toujours indépendamment de l'objet lui-même. C'est là s'activer à toujours désirer avec un certain sens de la mesure plus qu'à vouloir sans cesse toujours autre chose.
Mais désirer peut aussi être cette furieuse passion qui se traduit par une attirance excessive pour une chose (argent, plaisir du corps...). Ici, le désir est un emportement débridé que la pensée s'efforce de retenir. Mais le sens de la mesure, c'est-à-dire la résistance à l'emportement est elle-même une forme de désir, celui de ne pas céder à la démesure, c'est-à-dire de ne pas se laisser subjuguer par les objets de son désir. Là où la fureur du désir emporte le sujet désirant au-delà de lui-même, la résistance aux désirs le travaille de l'intérieur en le rendant maître de son désir.
Ainsi d'un régime comme tentative de maîtriser son désir de nourriture: ce régime est sans secours tant que l'on se laisse emporter par ses désirs qui ne prennent de la vigueur que grâce à la multiplicité des aliments à sa disposition. On ne cesse alors de céder à la subjugation des objets du désir. Un régime ne fait sens pour soi-même que lorsque l'on devient maître de sa faim: résistant à la tentation, on forge en soi-même une ardeur tout aussi intense qui comble son envie de nourriture. En quoi il y a autant de joie à se sentir maître de soi qu'à succomber à ses désirs.