Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

mercredi 7 novembre 2007

Synopsis du cours du 25/10/07 -Introduction 4/5: sidération du désir: la force

Où il apparaît que la pensée manque le désir ou plutôt que le désir manque d'une certaine subtilité à n'être que la réponse à un manque.
Où il semble que l'amour est un mauvais exemple pour illustrer le désir: l'amour n'est pas un avatar du désir, il est le désir lui-même en tant qu'il prend forme. Ainsi de quelques unes de ses formes les plus singulières: la fides chrétienne et le fin'amor (ou die Minne) des troubadours ou encore l'eros et l'agapé des théologiens.

Où il apparaît que le désir se confond avec le plaisir. D'où la nécessité de distinguer entre le désir comme tendance finalisée par le plaisir d'objets plus ou moins honorables et le simple désir d'être ou joie que l'on éprouve à désirer: ainsi de la voluptas, vif plaisir sans cesse désiré qui permet d'échapper à l'emprise de la passion; ainsi de la delectatio morosa, ravissement érotique exempt de toute tentation de sa corruption dans la chair; ainsi du sublime comme force qui pousse à un plaisir intense ou de la perversité comme forme confuse d'un plaisir non désiré.

Où il semble que la jouissance est le droit de jouir de soi-même: le désir s'exprime alors dans un puissance d'exister propre à l'homme, une jouissance qui est moins la morne réalisation du désir que la trace de l'excès qu'il engendre. Où il apparaît que le sujet désirant se construit lui-même en agençant les objets de son désir.

Où cet exercice de la pensée qui prend le nom de philosophie est le trait commun qui unis les différents formes du désir: introduisant dans le désir le trouble de penser et la peine de vivre, l'érotique de la pensée ajoute une musique savante à la répétition des désirs, musique qui peut autant être la morne redite des mêmes plaisirs que la ritournelle continuellemen changeante d'une mélodie intime.

Aucun commentaire: