Acharnement (Shane et la femme de chambre - concupiscence et paresse)
Acharnement (Coré et le jeune voleur - concupiscence et curiosité)
Article de J.L. Nancy, Icônes de l'acharnement, paru dans le n° 39 de la revue Trafic.
Lectures philosophantes
dimanche 29 mars 2009
lundi 23 mars 2009
Séquences pour le cours du 24/03/09 - Esthétique du film: Claire Denis, le plan et la durée.
Esthétique du film: Claire Denis, le plan et la durée.
J'ai pas sommeil (1994) - Ouverture
Trouble Every Day (2001) - Ouverture
Claire Denis ou le désir à fleur de peau
Nénette et Boni (1996) - désirs du petit homme
Vendredi Soir (2002) - une aventure
J'ai pas sommeil (1994) - Ouverture
Trouble Every Day (2001) - Ouverture
Claire Denis ou le désir à fleur de peau
Nénette et Boni (1996) - désirs du petit homme
Vendredi Soir (2002) - une aventure
samedi 21 mars 2009
Synopsis du cours du 12/03/09 - La jouissance dans l'interdit
L'obscénité est le noeud de l'oeuvre de Georges Bataille en tant l'obscène est le symptôme même du manque dans le désir. Reprenant une thèse de Sade, Bataille n'a de cesse d'affirmer dans son oeuvre que "la transgression est une façon de jouir du manque dans le désir."
L'interdit.
L'analyse de la définition de l'interdit a de quoi rendre circonspect, car celui-ci a les airs d'une tautologie. L'interdit est ce qui est posé comme interdit, c'est-à-dire ce qui est l'objet d'une délimitation entre le licite et l'illicite, d'une consignation entre le profane et le sacré. Autrement dit, interdire est toujours une opération de territorialisation. Par un travail d'arrachement à la nature, l'homme s'est constitué une culture jalonnée d'interdits comme autant de digues faisant obstacles au déchainement de la violence. Mais parce que le monde rationnel s'est construit par opposition mais à partir du monde de la violence, celle-ci est toujours présente au titre d'un fascinant abîme.
Ainsi de l'interdit du meurtre qui ne peut se comprendre qu'à l'aune de l'exigence culturel des soins dévolus aux morts. Parce que la mort est ce fond insignifiant qui menace, le culte des morts est cette entreprise culturel visant à redonner du sens à cette insignifiance qui nous guette. L'interdit du meurtre est la conjuration de cette violence toujours présente bien que domestiquée
Ainsi du tabou du sang (sang menstruel / sang de l'accouchement) dans la sexualité. Parce que la sexualité est une construction culturelle pour endiguer la puissance naturelle du désir, le sang y est désigné comme une souillure tant il risque de faire voir la nature même de l'érotisme. L'interdit de l'inceste est aussi la conjuration de la puissance du désir toujours présente bien qu'assagie.
La transgression.
L'interdit a cependant quelque chose d'illogique, car en posant un interdit, on délimite un territoire en montrant aussi ce qu'il y a au-delà de cette limite. Ceci est interdit, donc il est un possible! Dès lors, la trangsression rentre dans une certaine économie du désir où l'interdit excite paradoxalement à la moralité. Car, l'interdit met à distance tout en gardant un oeil, il marque une limite tout en tenant une frontière. Ce faisant, la transgression n'est jamais immorale, mais s'inscrit toujours dans cette dialectique de la moralité. La transgression montre la précarité et cependant la nécessité d'une morale comme fiction d'un sens arraché à l'insignifiance de la vie.
Aussi, ce qui fascine dans la transgression de l'interdit est qu'il est la seule expérience authentique du désir en tant qu'il révèle su quel fond d'insignifiance les jalons du désir font sens.
Qu'est-ce alors que jouir dans l'interdit si ce n'est jouir à se faire peur, c'est-à-dire passer outre une limite pour mieux en sentir la nécessité.
L'interdit.
L'analyse de la définition de l'interdit a de quoi rendre circonspect, car celui-ci a les airs d'une tautologie. L'interdit est ce qui est posé comme interdit, c'est-à-dire ce qui est l'objet d'une délimitation entre le licite et l'illicite, d'une consignation entre le profane et le sacré. Autrement dit, interdire est toujours une opération de territorialisation. Par un travail d'arrachement à la nature, l'homme s'est constitué une culture jalonnée d'interdits comme autant de digues faisant obstacles au déchainement de la violence. Mais parce que le monde rationnel s'est construit par opposition mais à partir du monde de la violence, celle-ci est toujours présente au titre d'un fascinant abîme.
Ainsi de l'interdit du meurtre qui ne peut se comprendre qu'à l'aune de l'exigence culturel des soins dévolus aux morts. Parce que la mort est ce fond insignifiant qui menace, le culte des morts est cette entreprise culturel visant à redonner du sens à cette insignifiance qui nous guette. L'interdit du meurtre est la conjuration de cette violence toujours présente bien que domestiquée
Ainsi du tabou du sang (sang menstruel / sang de l'accouchement) dans la sexualité. Parce que la sexualité est une construction culturelle pour endiguer la puissance naturelle du désir, le sang y est désigné comme une souillure tant il risque de faire voir la nature même de l'érotisme. L'interdit de l'inceste est aussi la conjuration de la puissance du désir toujours présente bien qu'assagie.
La transgression.
L'interdit a cependant quelque chose d'illogique, car en posant un interdit, on délimite un territoire en montrant aussi ce qu'il y a au-delà de cette limite. Ceci est interdit, donc il est un possible! Dès lors, la trangsression rentre dans une certaine économie du désir où l'interdit excite paradoxalement à la moralité. Car, l'interdit met à distance tout en gardant un oeil, il marque une limite tout en tenant une frontière. Ce faisant, la transgression n'est jamais immorale, mais s'inscrit toujours dans cette dialectique de la moralité. La transgression montre la précarité et cependant la nécessité d'une morale comme fiction d'un sens arraché à l'insignifiance de la vie.
Aussi, ce qui fascine dans la transgression de l'interdit est qu'il est la seule expérience authentique du désir en tant qu'il révèle su quel fond d'insignifiance les jalons du désir font sens.
Qu'est-ce alors que jouir dans l'interdit si ce n'est jouir à se faire peur, c'est-à-dire passer outre une limite pour mieux en sentir la nécessité.
mercredi 18 mars 2009
Pour le cours du 19/03/09 - Esthétique de l'obscène
Le cours du 19/03/09 tentera de dégager quelques éléments d'une esthétique de l'obscène à partir des analyses extraites de la revue Documents dirigée par Bataille entre 1929 et 1930. L'ensemble des numéros de la revues sont disponibles sur Gallica: 1929 - 1930. Les autres oeuvres motiveront une analyse des représentations de l'obscénité au travers des figures du nu/nudité, de l'informe et du supplice.
Le nu / la nudité
G. Courbet, L'origine du monde, 1866, (photo RMN/Hervé Lewandoski)
R. Mapplethorpe, Man in polyester suit, 1980
L'informe
J-A Boiffard, Gros orteil, sujet masculin, 30ans. in article "gros orteil", Documents, 1929, n°6, p. 298
Gravure de Gautier D'Agoty dans Metrud, Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture, Paris Delaguerre, 1752-1755.
Le supplice
Le supplicié chinois, photo publié par Bataille dans Les larmes d'Eros, 1962
Le Titien, Le supplice de Marsyas, 1575-1576.
Le nu / la nudité
G. Courbet, L'origine du monde, 1866, (photo RMN/Hervé Lewandoski)
R. Mapplethorpe, Man in polyester suit, 1980
L'informe
J-A Boiffard, Gros orteil, sujet masculin, 30ans. in article "gros orteil", Documents, 1929, n°6, p. 298
Gravure de Gautier D'Agoty dans Metrud, Observations sur l’histoire naturelle, sur la physique et sur la peinture, Paris Delaguerre, 1752-1755.
Le supplice
Le supplicié chinois, photo publié par Bataille dans Les larmes d'Eros, 1962
Le Titien, Le supplice de Marsyas, 1575-1576.
dimanche 15 mars 2009
Cinéma et philosophie - séquences pour le cours du 17/03/09
Générique de Trouble Every Day - ouverture
Trouble Every Day - transport des amoureux
Trouble Every Day - l'hôtel ( les couloirs, chambre 321)
Trouble Every Day - désir et plaisir ou la concupiscence
Renvois au cours sur la concupiscence, à l'exposé synthétique du concept, aux textes de Thomas d'Aquin et à une digression sur les 3 concupiscences.
Trouble Every Day - transport des amoureux
Trouble Every Day - l'hôtel ( les couloirs, chambre 321)
Trouble Every Day - désir et plaisir ou la concupiscence
Renvois au cours sur la concupiscence, à l'exposé synthétique du concept, aux textes de Thomas d'Aquin et à une digression sur les 3 concupiscences.
Trouble Every Day
Parole de la chanson-titre des Tindersticks pour le film éponyme de Claire Denis (2001)
Look into my eyes
You see trouble every day
It’s on the inside of me
So don’t try to understand
I get on the inside fo you
You can blow all away
Such a slightest breath
And I know who I am
Look into my eyes
Hear the words I can’t say
Words that defy
And they scream it out loud
I get on the inside of you
You can wave it all away
Such a slightest thing
It’s just the rise of your hand
And there’s trouble every day
There’s trouble every day
There’s trouble every day
There’s trouble every day
If I want you back
I could get away
Before the sunshine leaves your eye
But I need to know
How to find a place
Before the days become nights
Before the years become lies
And there’s trouble every day
You know that I love again
Please make it start again
There’s trouble every day
You know that I’ll always hear
The words that you never say
There’s trouble every day
This time it’s startling me
The words I can never say
There’s trouble every day
You know that I’ll always hear
The words that you never say
[Repeated over:]
Look into my eyes
Hear the words I can’t say
You know that I’ll always hear
The words that you never say
Look into my eyes
You see trouble every day
It’s on the inside of me
So don’t try to understand
I get on the inside fo you
You can blow all away
Such a slightest breath
And I know who I am
Look into my eyes
Hear the words I can’t say
Words that defy
And they scream it out loud
I get on the inside of you
You can wave it all away
Such a slightest thing
It’s just the rise of your hand
And there’s trouble every day
There’s trouble every day
There’s trouble every day
There’s trouble every day
If I want you back
I could get away
Before the sunshine leaves your eye
But I need to know
How to find a place
Before the days become nights
Before the years become lies
And there’s trouble every day
You know that I love again
Please make it start again
There’s trouble every day
You know that I’ll always hear
The words that you never say
There’s trouble every day
This time it’s startling me
The words I can never say
There’s trouble every day
You know that I’ll always hear
The words that you never say
[Repeated over:]
Look into my eyes
Hear the words I can’t say
You know that I’ll always hear
The words that you never say
jeudi 5 mars 2009
Cinéma et philosophie
Plus d'infos sur ce film
Prochains cours:
Cinéma et philosophie - cours série 3 - Désir et plaisir
A la suite de la projection du film à l'Odyssée le samedi 14 mars 2009 à 16h, une série de 3 cours ont lieu les mardis 17, 24 et 31 mars 2009 à 20h, Cours St Louis. Ceux-ci permettent d'approfondir la lecture du film et de goûter autant au style de la philosophie qu'à l'esthétique d'un film.
Inscription préalable nécessaire en suivant ce lien.
lundi 2 mars 2009
Bibliographie - la transgression
L'oeuvre singulière de Georges Bataille supporte mal les introductions trop synthétiques et les généralisations grossières. C'est donc l'oeuvre de Bataille lui-même qu'il faut d'abord lire afin surtout d'éviter les lectures rageuses et indigentes comme celles de Michel Onfray dans son récent Le souci des plaisirs.
Oeuvres de Georges Batailles:
L'érotisme, éd° Minuit, 1957
La part maudite, éd° Minuit, 1967
Histoire de l'oeil, Madame Edwarda et Le mort, éd° 10/18, 2004
Pour introduire à Georges Bataille,
une approche biographique peut s'avérer intéressante, en particulier
M. Surya, Bataille, la mort à l'oeuvre, éd° Gallimard, 1992
P. Louvrier, Bataille, la fascination du mal, éd° du Rocher, 2008
Quant à l'analyse des oeuvres, nous ne retenons que quelques titres afin de ne pas recouvrir, par ces références, la lecture de Bataille lui-même.
G. Mona, La jouissance prise aux morts ou la sublimation chez G. Bataille, éd° L'Harmattan, 2000
G. Didi-Huberman, La ressemblance informe ou le gai savoir visuel selon G. Bataille, éd° Macula, 2000
R. Sasso, G. Bataille, le système du non-savoir: une ontologie du jeu, éd° Minuit, 1978
Oeuvres de Georges Batailles:
L'érotisme, éd° Minuit, 1957
La part maudite, éd° Minuit, 1967
Histoire de l'oeil, Madame Edwarda et Le mort, éd° 10/18, 2004
Pour introduire à Georges Bataille,
une approche biographique peut s'avérer intéressante, en particulier
M. Surya, Bataille, la mort à l'oeuvre, éd° Gallimard, 1992
P. Louvrier, Bataille, la fascination du mal, éd° du Rocher, 2008
Quant à l'analyse des oeuvres, nous ne retenons que quelques titres afin de ne pas recouvrir, par ces références, la lecture de Bataille lui-même.
G. Mona, La jouissance prise aux morts ou la sublimation chez G. Bataille, éd° L'Harmattan, 2000
G. Didi-Huberman, La ressemblance informe ou le gai savoir visuel selon G. Bataille, éd° Macula, 2000
R. Sasso, G. Bataille, le système du non-savoir: une ontologie du jeu, éd° Minuit, 1978
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