Lectures philosophantes

Lectures philosophantes

dimanche 31 mai 2009

Séquences - Pulsion de mort, pulsion de vie.

Séquences pour le cours Cinéma et philosophie du 02/06/09


Pulsion de mort






Pulsion de vie


dimanche 24 mai 2009

Séquences pour le cours du 26/05/09 - Haneke ou le sens de l'image.

Le sens du réel extrait du 7ème continent (1989)





Le sens de la violence extrait de Benny's Vidéo (1992)

vendredi 22 mai 2009

Aphorisme

L'aphorisme est l'expression la plus brève possible d'une pensée. Comme énoncé, elle est la posture d'une pensée; comme figure, elle suppose l'exercice de la pensée pour la dénouer.

Textes pour le cours du 28/05/09 - Digression: l'amour sexuel

mercredi 20 mai 2009

Synopsis du cours du 07/05/09 - Digression: le charme

Par son concept d'inquiétude, Leibniz fait de tout sujet désirant un étourdi: d'une part, car c'est un manque d'attention aux multiples déterminations qui incitent notre désir qui donne à notre désir son charme si particulier, d'autre part, car nous sommes dans un état de continuelle agitation qui fait du désir une expérience malaisée.

Ainsi, ce sont ces multiples petites perceptions qui font le charme des choses, ce je-ne-sais-quoi qui nous séduit confusément. Ce faisant, le charme est cet attrait indéfinissable bien qu'efficace. Il est cette qualité labile des choses de nos désirs, c'est-à-dire ce mouvement de notre désir dont les raisons nous échappent. Le charme, n'est-ce qu'étymologiquement, tient de la magie. Il est cette force, précise quant à l'attrait qu'elle exerce sur moi, mais confuse quant aux motifs de cette attirance. Le charme de quelqu'un est ce je-ne-sais-quoi qui me séduit pourtant.
Ce faisant, le charme a un pouvoir d'élection en tant qu'il peut séduire quelqu'un par ses effets aussi obscures qu'efficaces. Aussi, de la même façon qu'être charmé, c'est être inquiété, c'est-à-dire être sous l'emprise d'une multiplicité de perceptions non-aperçues, être charmeur peut semble être la capacité à inquiéter le désir de l'autre en le soumettant à notre pouvoir de séduction. Le charme n'est cependant pas une faculté que l'on maitrise, un pouvoir que l'on exerce. Il est ce presque-rien qui séduit telle personne par le hasard d'une rencontre, d'une disposition d'esprit ou de corps. Si le désir est inquiétude, c'est-à-dire multitudes de perceptions qui inclinent notre désir, alors ce n'est qu'au titre d'une heureuse et harmonieuse combinaison que le charme agit. Il est la conjugaison d'une multitude de perception qui n'ont de cesse d'inciter nos volontés. Si "le charme est la beauté des laids", c'est parce que leur laideur détourne notre attention et nous rend plus attentif à d'autres qualités de la seule beauté du corps.

Aussi désirer, est-ce tendre confusément vers ce que nous souhaitons. Il est ce jeu ambivalent des apparences entre la fausse clarté des motifs de notre volonté et les confuses incitations de notre désir qui échappent à notre attention. Le charme est le révélateur de ce jeu subtil qui engage notre désir.

dimanche 17 mai 2009

Cinéma et philosophie - séquences pour le cours du 19/05/09

Désir et pulsion

Les synopsis des cours relatifs à la notion de pulsion se trouvent ici:
Introduction à la problématique du désir chez Freud
Désir et souhait (Wunsch)
Pulsion (Trieb)
Pulsion de vie, de mort (Eros et Thanatos).


Séquence 1 - épanchement et censure





Séquence 2 - séduction et contrat

dimanche 10 mai 2009

Cinéma et philosophie









Avec
le cinéma L'odyssée
et
l'Université populaire Européenne

Cinéma et philosophie
séance 4


Samedi 16 mai 2009 à 16h

en présence de B. Baas et G. Florence, professeurs de philosophie
Dialogue sur le thème "désir et pulsion"

Cours d'analyse conceptuelle et d'analyse de films les mardis 19 et 26 mai et le mardi 2 juin 2009 à 20h , Cours St louis, quai Finkwiller à Strasbourg.
Inscription préalable nécessaire auprès du secrétariat de l'Université populaire en suivant ce lien.

Textes pour le cours du 14/05/09 - Schopenhauer, le vouloir-vivre.










On peut par ailleurs consulter les fac-similés des manuscrits des oeuvres de Schopenhauer.

samedi 9 mai 2009

Bibliographie - l'inquiétude

De Leibniz:
Les Nouveaux Essais sur l'entendement humain, en particulier la préface et partie II, chp. 20, éd° GF, 1994.
La Monadologie, § 20 à 24

Sur Leibniz:
J. Chazaud, Leibniz pour les psys, éd° Empêcheurs de penser en rond, Synthélabo, 1997.
Y. Belaval, Leibniz: initiation à sa philosophie, Vrin, 2005
G; Deleuze, Le pli, éd° Minuit, 1988
Cours de Deleuze sur Leibniz

Sur l'inquiétude et ses implications comme le charme...
Jankélévitch, Le je-ne-sais-quoi et le presque-rien, en particulier le tome 1, point-Essai, 1981
J. Laurent, Le charme, éd° Philosopher, Larousse, 2008

vendredi 8 mai 2009

Cinéma et philosophie - l'inquiétude

Le concept d'inquiétude chez Leibniz peut connaître quelques variations dans les films suivant:

In the Mood for Love, W. Kar-Wai
Plus d'infos sur ce film

Eternel Sunshine of the Spotless Mind, M. Gondry
Plus d'infos sur ce film

Rétribution,K. Kurosawa





L'amour à mort
, A Resnais

vendredi 1 mai 2009

Synopsis du cours du 16/04/09 - L'inquiétude

Le lien entre désir et plaisir relève d'une fausse évidence: le plaisir comme finalité naturelle et spontanée du désir est une idée au moins simpliste, au pire vulgaire. Ainsi, Leibniz, dans ses Nouveaux essais sur l'entendement humain, met en lumière, grâce au concept d'inquiétude, combien le plaisir autant que la douleur sont les inclinations du désir.
Et en effet, c'est au titre d'une vision confuse des motifs de notre volonté quienous croyons désirer le plaisir sans voir que nous fuyons la douleur. Notre volonté est remplie d'une multiplicité de motifs (ou petites perceptions) qui travaillent notre désir sans que nous en apercevions la nature et l'influence. Ces perceptions non aperçues sont autant de déterminations de notre désir. Ainsi du bruit d'une chute d'eau dans notre voisinage: par habitude, nous n'y faisons plus attention, bien que nous entendions encore son bruit et en subissions l'influence. Le monde est plein de bruit qui nous agitent sans retenir pourtant notre attention. Confuse, notre perception des choses n'entend pas cette clarté et cette richesse du monde.



Il faut pourtant bien que ces petites perceptions agissent quand bien même elles échappent à notre attention. Ce faisant, c'est non pas au titre d'un motif de la volonté que notre désir s'oriente vers tel ou tel objet, mais du fait d'une certaine inquiétude, c'est-à-dire du fait de cet ensemble de perceptions insensibles, plaisantes et/ou douloureuses qui oriente notre choix. Nous sommes déterminés à vouloir le plaisir parce que nous ne voyons pas la part de douleur qui nous pousse à le désirer. Loin d'être des motifs de la volonté, plaisir et douleur en sont donc les inclinations.

Aussi, désirer, c'est s'inquiéter de son plaisir, c'est-à-dire vouloir confusément ce qui nous plaît sans apercevoir ce qui nous trouble. Comme la faim est la douleur qui oriente notre plaisir de manger, la multiplicité des aiguillons de notre désir inquiéte notre volonté et construit ses motifs. Désirer, c'est s'inquiéter, c'est-à-dire se mettre dans le meileur état possible, poursuivre le plus agréable mais sans que ne cesse confusément de travaillr les multiples aiguillons du désir.

Synopsis du cours du 09/04/09 - Le désir comme manque, de l'affect à la volonté.

On conviendra désormais que l'expérience du désir baigne dans cette constante ambiguité de désigner le manque comme source du désir alors que celui-ci n'en est qu'une composante. Quelque chose nous échappe dès lors que l'on manque de quelque chose ou de quelqu'un. A vouloir affirmer que le désir est manque, c'est notre désir qui est manqué tant le manque est extérieur au sujet désirant.
Le désir est quelque chose de l'ordre du manque, mais non le manque lui-même.

Ainsi de l'incomplétude dans le Banquet de Platon où le manque est à la fois une propriété du sujet désirant (comme cette moitié de moi-même que je désire) mais aussi une ruse du désir quant à son objet (la satisfaction sexuelle comme expédient au manque).
Ainsi de la possession dans l'Être et le Néant de Sartre où le manque est à la fois ce vouloir être qui me pousse vers l'autre (être possédé comme appropriation) et, en même temps, fait que le désir n'a pas d'être propre (l'appropriation comme un devenir autre).
Ainsi de la transgression dans l'Erotisme de Georges Bataille où le manque est ce qui excite le désir (l'interdit) et lui fait horreur (l'obscènité de la mort et du néant).

Dès lors, sans être le désir lui-même, le manque est une façon de désirer mais dont l'agencement qui fait désirer n'est pas propre au désir lui-même. Autrement dit, le manque est une faiblesse de la volonté qui nous fait désirer sans vouloir.